vendredi 31 juillet 2015

A nous l'amour!

Auteur: Pamela Wells
Editeur: Albin Michel
Collection: Jeunesse
Nombre de pages: 414 pages
Prix: 15€
Date de publication: 1er juillet 2015

Résumé:
Après le Code de Rupture, Sydney, Raven, Kelly et Alexia imaginent un Code de Séduction ! Fini les larmes, adieu les déceptions, vive les garçons ! Les filles sont amoureuses… mais la déconvenue n’est pas loin. Sydney sent que son petit ami, Drew, lui échappe, Raven craque pour Blake, un adorable skater, alors qu’elle sort avec le très sérieux Horace, Alexia doit faire face au départ de Ben pour la fac et Kelly se rapproche très dangereusement de Drew…
Une nouvelle fois les filles sont mises à l’épreuve à cause de leur faiblesse mortelle : l’amour !

Mon avis: 

A nous l’amour ! est le deuxième tome, vous pouvez retrouver ma chronique du premier tome, Fini les garçons !, juste ici. Je remercie les éditions Albin Michel pour cet envoi. 

Dans ce livre, nous retrouvons les mêmes personnages, Alexia, Sidney, Kelly et Raven, mais cette fois-ci, elles n’écrivent pas un code pour oublier leur ancien petit copain, mais pour en trouver un ou garder celui qu’elles ont déjà. J’ai eu un peu de mal (tout comme dans le premier tome) avec cette idée de Code dictant des règles à suivre pour réussir à faire telle ou telle chose. Comme s’il fallait agir d’une certaine façon pour qu’un garçon sorte avec nous.  Heureusement, même si le Code est bien présent, il n’est pas le centre du livre et on comprend peu à peu que ce n’est pas forcément la meilleure idée.

J’ai trouvé ce livre très addictif ! Je l’ai lu en à peine une journée, et j’avais sans cesse envie de me replonger dans cet univers et de suivre l’avancée des jeunes filles. Savoir comment s’en sort Alexia, comment réagit Sidney et comment s’adapte Kelly, vont devenir des questions omniprésentes.

Dans le premier tome j’ai eu l’impression qu’on ne pouvait pas cerner les personnages, mais dans A nous l’amour ! on commence à mieux les connaître et à réellement se faire un opinion sur chacun d’entre eux (nos quatre héroïnes, leurs amis et également leurs parents).
Les filles apparaissent un peu plus comme de vrais êtres humains et moins comme des stéréotypes contrairement au premier tome. Un des points positifs de cette saga est la diversité des personnages, ce qui permet de se retrouver au moins dans l’un d’entre eux. Si l’une est plus réservée, l’autre adore s’amuser. Tous les cas de figure sont abordés : amour, famille… La jalousie, le départ, l’abandon sont aussi explorés.
Vous allez également découvrir un nouveau personnage nommé Blake, qui permet, je trouve, de donner un nouveau souffle au roman. La vie est faite de rencontres et c’est exactement ce que l’on découvre dans A nous l’amour! .

Oui, même si le roman est centré sur leurs histoires d’amour (ou d’amitié), les relations familiales y sont aussi peintes.
Trouver dans ce livre certaines problématiques, assez dures, m’a étonnée, mais cela prouve que peuvent s’immiscer, dans des histoires girly, des événements plus dramatiques.

L’écriture est toujours aussi banale, ce qui est vraiment dommage. On a parfois l’impression de lire un livre écrit par l’un des filles, dans un langage « jeune ». Si on ressent tout de même un effort, il ne m’a pas convaincue !
Il existe également de nombreux points négatifs (des aspects un peu naïf, une histoire qui ne décolle pas beaucoup…) mais sur lesquels on peut facilement passer outre.

Je finirai en parlant de la couverture, simple, elle donne envie de découvrir l’histoire et est un assez bon résumé du contenu du livre (sans toutes les émotions bien sûr !).

Bref, un second tome bien mieux que le premier, des personnages attachants, mais différents et surtout, toujours, une envie de retourner à sa lecture.


Pour finir, je demanderais : Une suite de prévue ? Je n’ai qu’une envie, découvrir la suite de la vie de Raven, Alexia, Kelly et Sidney !


lundi 27 juillet 2015

Ce qui nous lie

"J'ai longtemps voulu être unique. Mais qu'y a-t-il de plus rassurant que le semblable?"


Auteur: Samantha Bailly
Editeur: Milady
Collection: Romance
Nombre de pages: 282 pages
Prix: 15€20
Date de publication: 19 septembre 2014


Résumé:
Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler... et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore.
Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens.


Mon avis:

J'ai lu ce livre en lecture commune avec La balade des mots dont je vous mets la chronique juste ici.

J'ai longtemps hésité avant de me lancer dans cette lecture. Même si Margaud en a fait un véritable éloge, la note sur Livraddict ne dépasse pas 15/20 et les chroniques que j'ai pu lire n'étaient pas très favorables à ce livre. Cependant, ayant lu deux livres de Samantha Bailly (A pile ou face et Les stagiaires) que j'ai beaucoup aimés, j'ai craqué!

Ce fut une bonne lecture, cependant plusieurs points négatifs m'ont tout de suite sauté aux yeux, et n'ont pas permis à ce livre d'être un coup de coeur (ni même un très bon livre).

A chaque chapitre on alterne entre le passé et le présent. Cela permet à la fois de comprendre l'origine des dons d'Alice (des sortes de fils relient les personnes en fonction de la "force" de leur relation), mais aussi la raison de ses réactions avec les hommes.
Dans certains livres, ce changement de temps, dessert et embrouille le lecteur plutôt qu'apporte quelque chose à la lecture. Ce n'est pas le cas de Ce qui nous lie. L'auteur a su à la perfection manier ces variations et à aucun moment je n'ai été perdue -si ce n'est au tout début, il faut un temps d'adaptation.
A ce niveau là, la lecture partait bien. Tout se corse par la suite, à la page 152, quand le passé est remplacé par le futur. On se retrouve maintenant face à une alternance entre le Présent et le Futur. Je ne pourrais pas juger de l'intérêt de mettre en relation ces deux temps, parce que j'ai été totalement perdue! oui, je m'y suis retrouvée, mais je devais à chaque fois faire un effort supplémentaire. Je ne suis pas contre faire des efforts de compréhension, d'imagination durant une lecture, mais celle-là a partiellement gâché mon plaisir des 130 dernières pages. L'idée est bonne, mais malheureusement, trop brouillon pour apporter quelque chose à la lecture.

Vous allez peut-être penser que je n'ai pas aimé ce livre... Mais non, grâce à plein d'autres éléments, j'ai réellement savouré cette histoire!

Tout d'abord l'écriture de Samantha Bailly qui est décidément très belle. Certes elle n'est pas des plus complexes, mais elle se savoure et reste unique. Elle a la possibilité de rendre merveilleuse une scène de repas des plus banales.

De plus, l'histoire est remplie de métaphores liées aux fameux fils que voit Alice. D'une certaine manière, ces fils existent vraiment, sont certes invisibles, mais nous lient les uns aux autres et plus ces liens sont forts et solides plus les relations sont intenses.
L'auteure a joué là-dessus et permet, peut-être, de mieux concrétiser à nos yeux le don d'Alice. Je trouve que cette idée de liens invisibles nous reliant les uns aux autres (et une autre idée semblable que vous découvrirez en lisant le livre) n'est pas qu'un simple pouvoir magique, mais que, réellement, elle a une signification bien plus profonde.

Cependant, j'ai eu un peu plus de mal avec les personnages. Tout d'abord, et c'est un peu problématique, avec celui d'Alice. Elle m'a semblé "fade". Attention, je ne veux pas dire qu'elle était vide, mais juste qu'elle manquait de caractères. C'est un peu paradoxal par rapport aux actions qu'on la voit accomplir, mais j'ai trouvé que pour une narration interne (je) cela manquait de sentiments et d'émotions.

Avec La balade des mots, on était d'accord pour dire que les personnages étaient légèrement stéréotypés. Cependant, je pense que s'ils sont aussi ordinaires c'est justement pour montrer la banalité de la situation (excepté le don). Raphaël peut, pour moi, être n'importe quel patron et les autres personnes travaillant dans l'entreprise peuvent tout autant exister.

Bref, une très bonne lecture, malgré quelques petits points qui m'ont déçue, une merveilleuse plume et des très belles idées. La fin, pour moi, était parfaite et m'a surprise (mais en bien).  

samedi 25 juillet 2015

Candide

Auteur: Voltaire
Editeur: Librio
Collection: -
Nombre de pages: 85 pages
Prix: 2€
Date de publication: 

Résumé:
Candide, le fils supposé de la soeur du baron de Thunder-Ten-Tronckh, vit dans l’innocence d’une jeunesse protégée par l’enseignement de son précepeteur, Pangloss. Pour ce dernier tout est au mieux. Dans ce paradis, le jeune homme découvre l’amour en la personne de Cunégonde, la fille du baron. Les jeunes se font surprendre dans une position accablante et Candide est chassé, à grands coups de pieds dans le derrière. Notre héros se trouve de la sorte propulsé dans le récit.

Mon avis:
Cette chronique fait partie des minis chroniques du challenge French Read A Thon.

Je ne pense pas être en mesure réellement de critiquer ou de parler d’un livre tel que Candide, écrit par un homme comme Voltaire. Cependant je souhaite tout de même écrire une chronique pour, peut-être, donner envie à certaines personnes réticentes, de lire ce livre.

A vrai dire, lorsque j’ai ouvert Candide, je m’attendais à tomber sur quelque chose d’extrêmement sérieux sur les guerres… J’avais pourtant étudié un extrait de cette œuvre en cours, je continuais à croire qu’il faisait parti de ces classiques «incompréhensibles » sans avoir un excellent niveau en littérature. 
Pour tout vous dire j’ai été très surprise, et en bien !! Candide est un jeune homme chassé du château où il vivait avec Cunégonde celle dont il était amoureux. Mais un jour il se fait renvoyer de cette bâtisse par les parents de celle qu’il aime. Commence alors un périple long, très long… Candide va traverser des guerres, des océans, des villes, des endroits étranges et rencontrer des drôles d'individus.
Je ne vous en dis pas plus à propos de l’histoire : le livre ne faisant même pas 100 pages, je préfère vous laissez découvrir la suite de ses aventures par vous-même.

Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce livre, c’est l’ironie, la satire et le burlesque avec lesquels l’histoire est traitée. Voltaire, comme nous le savons, est un homme des Lumières et a donc pour « habitude » de critiquer la société dans laquelle il vit. Avec ces clés en main, il est beaucoup plus aisé de comprendre ce récit. A la "lumière" de ce que nous savons sur cette époque et les revendications, l’histoire (étrange ?) de Candide prend sens.

Alors, la plume de notre cher Voltaire n’est certes pas simple, mais reste néanmoins abordable et même si nous ne saisissons pas tout, nous comprenons la majeure partie.

Je terminerai ma courte chronique par une citation de Voltaire lui-même : 
"Laissez lire, et laissez danser : ces deux amusements ne feront jamais de mal au monde."


jeudi 23 juillet 2015

Fini les garçons

Auteur: Pamela Wells
Editeur: Albin michel
Collection: Jeunesse
Nombre de pages: 374 pages
Prix: 15€
Date de publication: 1er juillet 2015


Résumé:
Sydney, Raven, Kelly et Alexia, quatre amies inseparables, decouvrent les affres de la rupture. Alors que Sydney filait le parfait amour avec Drew depuis deux ans, celui-ci semble soudain s'ennuyer, preferant les soirees branchees aux soirees en tete-a-tete. Le cour de Raven balance entre deux garcons, et Kelly, elle, aime sans etre aimee en retour. C'est aupres d'Alexia, l'eternelle celibataire du groupe, que les trois filles trouvent du reconfort. Et ensemble, elles vont etablir la liste des 29 choses a faire (et a ne pas faire) pour oublier un ex.

Mon avis:

Je tiens tout d'abord à remercier les édition Albin Michel Jeunesse pour cet envoi.

L’histoire est assez simple, c’est celle de séparations. Sidney, Raven et Kelly sont trois amies, et toutes les trois quittent leur petit copain le même jour, ou plutôt la même soirée… Ce premier élément m’a quelque peu troublée… Concrètement, quelle est la probabilité que 3 meilleures amies rompent avec leur petit-ami le même soir ? Certainement très faible !
Mais passons…
Le trio décide donc de se retrouver chez Alexia, leur quatrième « meilleure amie ». Cette dernière ne voulant pas les voir se morfondre, décide de créer un Code permettant de « ne plus souffrir des garçons ». Il est composé de règles telles que :

« Il est interdit d’appeler le répondeur de l’Ex simplement pour entendre sa voix. »
ou encore
« Oubliez la date de naissance de l’Ex. Oubliez qu’il est né. »

Elles sont censées aider les filles à oublier leur ancien petit copain, même si en lisant certaines d’elles j’ai eu quelques doutes sur leur efficacité.
Durant toute l’histoire, on va suivre nos 3 héroïnes essayant d’oublier, et pour la 4ème, Alexia, de tout simplement trouver l’amour.

Seulement, vous vous doutez bien, cela ne va pas être aussi simple que ça…
Alors que Sidney est toujours folle amoureuse de Drew, que Raven pense aimer Horace et que Kelly en pince toujours pour Will, c’est au tour d’Alexia de découvrir l’amour… Mais peut-être pas avec la bonne personne !

Les personnages (filles et garçons) sont attachants. Malheureusement, j’ai eu l’impression durant ma lecture, qu’à essayer d’en inclure trop, l’auteure avait finalement oublier de développer ses personnages. On se retrouve avec des croquis à peine esquissés de personnages qui, pourtant, avaient du potentiel. Il est vrai que raconter l’histoire de 4 filles en 380 pages n’est pas chose évidente, et l’auteure a dû privilégier les histoires de cœur à celles de ses véritables héroïnes.

A propos de l’écriture, je l’ai trouvée des plus banales, toutefois, elle reste largement potable et permet une lecture agréable et sans prise de tête.

Bref, à la lecture de ce livre, vous ne pourrez passer qu’un bon moment durant lequel vous rirez certainement ! C’est une histoire agréable, mais dont il n’y a pas grand chose à dire…




dimanche 12 juillet 2015

L'inconnue du Père-Lachaise

Auteur: Bénédicte Lapeyre
Editeur: Albin Michel
Collection: -
Nombre de pages: 192 pages
Prix: 15€
Date de publication: 4 juin 2015

Résumé:

Dans les allées du Père-Lachaise où il aime se promener, le commandant Leclerc, policier à la retraite, croise une belle inconnue. Cette élégance, cette grâce mystérieuse ne lui sont pas étrangères, et brusquement, les souvenirs affluent : une gamine en état de choc, prostrée dans son silence, un homme d’affaires assassiné dans une cité d’Orgeville, un gang local aussitôt identifié, une affaire trop vite classée…
Se pourrait-il que la petite fille de banlieue soit devenue cette femme, à quelques pas de lui ? Des tours de la Courneuve à l’île Saint-Louis, cette rencontre fortuite va pousser Leclerc à rouvrir le dossier… Et il découvrira un grand amour.

Mon avis:

Tout d'abord un grand merci aux éditions Albin Michel pour leur envoi.
Lorsque j'ai lu le résumé, ce livre m'a tout de suite attirée. Une intrigue qui se résout plusieurs années après grâce à une rencontre inattendue, avouez que c'est alléchant. Croyez-moi, je n'ai pas été déçue!

Je tiens à commencer ma chronique en vous parlant des personnages qui, pour moi, sont le noyau du livre. J'ai vraiment eu l'impression que c'était eux qui guidaient l'histoire, cela peut vous sembler ordinaire (après tout, on est un peu maître de sa vie), mais dans ce livre-là c'était flagrant.
Trois personnages sont au centre du livre. Je ne vais que présenter ces personnages pour ne pas trop vous en révéler et surtout que vous vous en fassiez votre propre idée.

     En premier lieu (et je vais commencer par le point de vue que l'on suit la plupart du temps), le commandant Leclerc. C'est un homme à la retraite, ancien enquêteur "passionné" qui semble être à la fois lié à sa famille, mais aussi à ses enquêtes et aux personnes concernées.

Marc Roc est un homme riche, à la retraite depuis peu lorsque le livre commence, collectionneur d'objets anciens, mais assez seul: sa femme est morte il y a quelque temps et il voit peu son fils dont il n'a jamais pu admettre réellement l'homosexualité.

Isabelle est une petite fille dont l'enfance aurait dû être belle et sans souci mais elle est née au mauvais moment et au mauvais endroit. Elle vit avec son frère et sa mère dans une banlieue où la vie est bien plus que difficile.
Comment imaginer que les trois personnages, si différents les uns des autres puissent se retrouver liés, dans le passé comme dans le présent?
La manière dont l'auteure peint ses personnages est assez poétique. Ils semblent "beaux" et honorables. Même si l'écriture peut paraitre neutre, on trouve, entre les lignes, des qualificatifs qui ne dégradent jamais ses héros.

   Ensuite, passons à l'intrigue. Elle est assez simple: un homme est retrouvé mort chez lui. Seulement l'histoire se corse lorsqu'on se rend compte que cet homme habitant dans un appartement dans un quartier pauvre possède des objets de valeur et qu'il aurait largement les moyens d'habiter ailleurs. Bien évidemment, vous comprenez que l'on va découvrir des choses sur cette personne expliquant son modeste logement.

Contrairement à la grande majorité (pour ne pas dire totalité) des livres policiers que j'ai lus, l'intrigue se déroule et a pour centre la banlieue. Ici, ce ne sont pas les bourgeois ou les Hommes de la classe moyenne, mais bien les plus pauvres de la société. Je ne sais d'ailleurs pas vraiment comment réagir à ça: est-ce que Bénédicte Lapeyre a vraiment réussi à retranscrire la vie dans ce genre de lieu? Je dirais "oui", la violence y est certainement très présente, mais il est vrai que j'ai toujours peur des stéréotypes... J'ai eu, au début, des doutes quant à la ressemblance avec la "vraie" banlieue qui s'est dissipée au fur et à mesure de ma lecture, et encore plus quand j'ai lu que l'auteur avait elle-même côtoyé la banlieue.

Finalement, en y repensant, je ne crois pas que je classerais ce livre dans le genre "policier". Alors, oui, il y a une enquête, un meurtre, des suspects, puis des coupables... Mais, pour moi, ce n'est pas ça qui est au centre de l'histoire, c'est cette relation entre les plus riches et ceux qui le sont beaucoup moins.

Le livre commence au moment où Leclerc revoit Isabelle. A partir de là on retourne dans le passé et on découvre toute l'affaire. Dans une deuxième partie on apprend cette fois-ci comment Marc Roc en est arrivé là. Cette partie m'a particulièrement plu et touchée. L'histoire de M.Roc est belle (malgré sa fin tragique) et pleine d'espoir. Je ne vous en dis pas plus pour vous laisser découvrir tout cela par vous-même.

A propos de l'écriture, j'avouerai ne pas avoir été spécialement chamboulée, mais elle convient tout à fait pour ce genre d'histoire, elle est claire, simple et décrit avec précision les faits et gestes. Cependant, je trouve que les citations (ou phrases qui y ressemblent) prononcées par les personnages tout au long du livre apportent vraiment quelque chose et confèrent, peut-être, un aspect universel à l'histoire.

Bref, une bonne lecture avec un roman policier qui change de l'ordinaire et qui exploite bien plus qu'un cadavre et des suspects. Malgré une plume qui m'aura quelque peu laissée sur ma faim, j'en ressors convaincue. Ce livre peut lire comme une fable dont la morale n'est pas explicite. 



Jeanne Lire

samedi 4 juillet 2015

[film] Vice-Versa: Une plongée au coeur du cerveau!

Réalisateur: Peter Docter
Genre: Film d'animation
Sortie: 17 juin 2015
Acteurs (voix de la VF): Charlotte Le Bon, Pierre Niney, Mélanie Laurent, Gilles Lellouche...
Nationalité: Américain

Ce que j'en ai pensé:

Il faut avant tout savoir que d'habitude je n'aime pas du tout les dessins animés. Pourtant, ce film m'a énormément plu!! 
Riley est une jeune fille comme vous et moi, qui aime le hockey, ses parents, ses amis, faire des bêtises... Et d'ailleurs Riley a, tout autour de son Quartier Général, des îles représentant chacune quelque chose de très important pour la petite fille (ses parents, le hockey, les bêtises, les amis, l'honnêteté...). 



Le film part du principe qu'à l'intérieur de chacun d'entre nous, il y a un Quartier Général (dont je vous reparlerai tout à l'heure) et ces îles. Elles représentent les grandes caractéristiques de la personne et s'activent (se mettent en mouvement) lors que l'on s'en sert. 
Le Quartier Général maintenant. C'est une sorte de grande tour dans laquelle vivent des drôles de personnages qui sont: la Peur, la Tristesse, la Joie la Colère et le Dégoût (en suivant l'ordre de l'image). 
Des boules de couleurs (correspondant à celles des 5 personnages) arrivent dans le Quartier Général en fonction de la nature du moment vécu. Par exemple, si elle gagne un match-----> c'est une boule jaune qui arrive (la Joie). 




Ils sont donc tous un trait de caractère de Riley. Au milieu de cette tour, se trouve une  grande console avec des manettes. C'est ici que Riley prend vie. En fonction de celui qui appuie sur tel ou tel bouton, Riley ne réagira pas de la même manière. Par exemple: Si c'est Joie elle répondra en riant ou en souriant, si c'est Colère, elle s'énervera... 
L'idée c'est qu'au fond de nous on a tous ces différentes émotions qui nous régissent. Ces différentes caractéristiques de toutes façons sont là qu'on le veuille ou non. 



Alors qu'au départ tout va bien pour Riley, ses parents et elle doivent déménager à San Francisco. Elle a l'impression de tout perdre: ses amis, ses passions et même sa Joie (au sens figuré comme au sens propre). 
Les îles de l'enfance risquent de s'effondrer à tout moment... 
Alors Joie et Tristesse partent pour "sauver" Riley. Elles voyagent dans son cerveau, son inconscient, ses souvenirs, et ceux qui sont fait pour être oubliés... Joie va peu à peu se rendre compte que Riley a besoin de Tristesse. 

Ce film est une sorte de métaphore expliquant avec des raisons non-scientifiques  le passage d'un stade à l'autre de la vie (ici, l'enfance à l'adolescence). 

Le graphisme peut sembler, en apparence, bien moins travaillé que celui d'autres dessins animés, cependant, ça n'a pas été mon ressenti. Alors, oui, le graphisme du monde, que je qualifierais de "réel" (même si tout est relatif), est plutôt simple et ne se différencie pas vraiment. 

Cependant le monde du cerveau est bien plus original et, à mon goût, correspond tout à fait au scénario et aux idées du film. Les couleurs des 5 personnages sont fluo, si l'on peut penser au premier abord que c'est pas des plus esthétiques, ce n'est pas ce que j'ai perçu. Ils sont tous dans au paroxysme de leur caractère (Tristesse est réellement au fond du gouffre, Colère est à deux doigts de t'en mettre une...). Et justement, le fluo représente très bien le radical de leur personnalité. Les mondes explorés par Joie et Tristesse ont tous une particularité et sont féériques. L'ami imaginaire a pour moi un rôle clé et ne manque pas d'humour!


Le film est non seulement intelligent et construit sur de très solides bases, mais en plus il est drôle. Ce n'est pas toujours facile de concilier les deux, mais il semblerait que Vice-versa a réussi. Même si l'on dit que c'est un film pour enfant, ce ne sont pas les plus concernés.

Jeanne Lire
J'espère que cette chronique vous a plu, c'est la première que je fais pour un film. n'hésitez à me donner des conseils.